jeudi 31 janvier 2013

jour 17 → Thekkadi

Aujourd'hui fût encore une longue et rude journée.

Tout à commencer assez tôt le matin quand j'ai montrer à notre hôte comment faire des œufs au plat.
Non pas qu'il l'ignore mais hier au soir nous avons eu quelques problèmes de compréhension.
Nos filles ont décider de manger des œufs au plat le matin. Quand il m'a demander ce que nous voulions pour le petit-déjeuner du lendemain, j'ai donc benoîtement demander des « frieds eggs » et c'est là que l'incompréhension à débuter.
Visiblement, fried egg ça ne lui disait pas grand chose. S'en est ensuivi une conversation où chacun dans notre langue nous avons énumérer les différentes façons d'aller se faire cuire un œuf sans parvenir à un compromis. Finalement, et principalement parce que Giovanna en voulait, j'ai proposer a notre ami de lui montrer comment se faisait des œufs au plat de l'autre coté du monde.

Alors si un jour vous venais dans le Kérala et que vous voulez des œufs au plat, il faut demander des « bulleyes eggs », des œufs en œil de bœuf. Quand il me l'a proposer hier soir j'ai cru qu'il s'agissait d’œufs durs.
Bref voilà pourquoi j'étais dans sa cuisine à 7h30 du matin en train de me faire cuire un œuf que finalement Giovanna n'a pas voulu.
C'est donc moi qui l'ai manger, 20 minutes après.
C'est là que Nina en a voulu un.

Voyager avec des enfants évite la monotonie. Autrement dit, si vous avez le choix, évitez.

Après cette intermède, la journée à donc pu commencer.

Nous avons passer une superbe matinée. Vraiment superbe.

Tout d'abord, nous avons chevauchés des éléphants. Ces animaux sont impressionnants et dociles. Après les filles ont pu les nourrir, ce qui consiste à enfiler sans fin un régime de bananes dans une bouche gigantesque qui se rouvre à chaque fois.
Après nous les avons vus en train de déplacer des troncs d'arbres sans efforts et puis pour terminer, nous avons pu doucher les éléphants.
Et rien que ça, c'est un moment absolument superbe. Monter sur un pachyderme allongé dans une petite piscine, le gratter avec une brosse, le caresser. Si un jour vous en avait l'occasion, n'hésitez pas, ces animaux sont vraiment attachants.

Ensuite nous sommes aller dans un spice garden.
La région ou nous trouvons se trouve être une région de plantations d'épices. Thé bien sûr, café, cardamome, poivre mais dans ce jardin nous avons aussi vus de l'arnica, de l'insuline, de la canelle, du hennée, de l'aloé véra, des ananasiers des arbres à ananas, des Daisys (une variété de marguerites), des bougainvilliers, des tamarins, des « Jack Fruit », des « butternut », des feuilles qui se referment toutes seules quand on les touche du doigt, des arbres à noix de cajou, des...
Et là encore, j'en oublie la moitié.

Ensuite nous avons encore acheter des épices.
Oui, parce qu'il faut savoir que en général, il n'y à pas grand chose à acheter dans le coin. L'économie est relativement sommaire comme je le disais dans un autre post.
Ce dont ils ont besoin, ils le fabriquent, ils le réparent.
Et franchement, dans notre culture, pour nous faire frémir il faut mieux vendre un Ipad qu'un cadre-photo en bambou. Donc les tentations d'achats sont limités aux vétements (superbes) et aux épices (et autres délices culinaires).
Ce qui explique pourquoi nous avons acheter des épices pour la seconde fois, et surement pas pour la dernière.
Nous avons également tenter quelques bouteilles de remèdes et lotions ayurvédiques. Rien de bien sensationnel, produit pour la peau ou pour les cheveux, arnica moins dilué que chez nous. Tout cela dégage des parfums enchanteurs et possède des couleurs envoûtantes.

Après nous sommes aller faire en jeep une grande balade.
Nous avons descendu les montagnes où nous trouvons actuellement et qui font office de frontières entre le Kérala et le Tamil Nadu, notre prochaine destination dans quelques jours.
C'est incroyable comme la végétation change ici du tout au tout suivant les régions.
En 20 minutes nous quittons la montagne, sa fraicheur (toute relative) et ses routes en lacets pour nous trouvez dans une immense plaine jaune, écrasée par le soleil et aux routes rectilignes. Ce pays est une source d'émerveillements continuels pour le voyageur qui a les yeux grands ouverts.

Nous avons fait une halte dans une plantation de raison.
Contrairement à chez nous, la vigne ici pousse sur un treillis disposé comme un toit et soutenu par des poteaux, étrangement en pierre. Les grappes pendent donc au dessus de nos têtes, ombragées par la treille, tandis que nous foulons un sol poussiéreux.
Une étrange expérience pour des français, grands connaisseurs de la vigne.
Le guide nous à expliquer que le magasin juste à coté vendait justement du vin.
Alors est ce que c'est nous qui avons compris ce que nous avons voulu mais je pensais que le vin était fait avec la vigne d'ici.
Première surprise, et pas des bonnes, de grandes banderoles annoncent que le vin est sans alcool (moins de 0,5°). C'est moins ça s'appelle du jus de raisin.
Seconde très mauvaise surprise, quand on lit les bouteilles, on voit dans un coin indiqué « Product of the USA » !
Alors les indiens n'importent quasiment rien dans tout le pays, et il faut que le quasiment soit du vin, sans alcool et américain de surcroit !

Nous avons dédaigneusement laisser les bouteilles sur le comptoir, auréolés de notre aura française...

D'ailleurs une aparté concernant l'alcool et les indiens, en tout cas dans le Kérala.
La vente de bouteilles d'alcool est un monopole d'état ici. Impossible de rentrer dans un supermarché pour s'acheter sa petite bouteille pour l'apéro. Il faut soit passer par les magasins d'état pour acheter de l'alcool, soit le consommer à l'unité dans un bar.
Les échoppes gouvernementales se reconnaissent facilement, il y a la queue !
Selon notre guide, l'alcool y est bon marché.
Par exemple, dans une bonne moitié des restaurants et hôtels que nous avons fait, il n'y avait pas d'alcool à la vente.
Un jour, nous arrivons dans un nouvel hôtel. Le cadre est sympa, l'ambiance agréable. Avant le repas, nous demandons au garçon s'il pourrait nous servir une bière. Il nous répond gêné que non (car les indiens sont toujours gêner de devoir répondre non. Ils préféreront parfois inventer une réponse plutôt que de dire qu'il ne savent pas. Pas par malice, mais juste parce que dans leur culture il n'est pas poli de ne pas répondre. Bonjour l'ambiance quand on chercher sa route, car un indien interrogé vous répondra toujours quelque chose par politesse, même s'il ne sait pas, j'en était au serveur avant d'attaquer cette interminable parenthèse). Voulant tenter ma chance, je lui demande si par hasard il n'aurait pas du whisky, il nous répond qu'il n'y a pas d'alcool dans l'hôtel. Et quelques minutes plus tard, il apporte à la table d'anglais à coté de nous une bouteille de bière !
Inutile de s’énerver. Nous avons rapidement compris que les anglais apportaient leur propres bouteilles que les indiens tenaient au frais à leur disposition. Cela se fait ici.

Également concernant la consommation d'alcool.
Elle se fait généralement après le travail, au alentour de 17h. Les indiens boivent un coup avant de rentrer chez eux, contrairement à nous qui buvons l'apéritif avant de manger.
Et ici, pas de violences quand on à trop bu.
Les gens saouls rentrent se coucher sans bagarre, qui sont très rare.

Après ces digressions sur la vigne et l'alcool, nous sommes rentrer à l'hôtel nous boire le troisième thé massala de la journée avant d'aller voir deux spectacles.
L'un de danses tribales, le second d'une sorte de théâtre traditionnel indien dont je ne me souviens plus du nom et que je ne peux pas chercher dans l'immédiat, étant plongé dans l'obscurité de la chambre où toute la partie féminine de la famille Calla dort profondément.
C'était très sympa dans les deux cas, encore qu'il faut être friands de petits spectacles typiques locaux. Ça tombe bien, avec deux gamines de 7 et 9 ans, la tournée des bars branchés n'était pas à l'ordre du jour.

Juste un dernier mot pour vous parler de Thekkadi où nous nous trouvons encore jusqu'à demain. Étrangement, cette ville perdu au milieu des montagnes que nous n'avons rejoint qu'après 4 heures de routes est hyper touristique. C'est même l'un des endroits en Inde où j'ai vu le plus de touristes. 4 boutiques sur 5 vendent ici des épices, du thé et autres babioles pour touristes et on trouve plein de spectacles typiques comme nous en avons vu depuis hier.
Entre midi et deux, les restaurants sont bondés de blancs et dans celui où nous étions, même les indiens mangent avec des couverts !

Ce qui est amusant c'est que moi je commence à m'habituer à manger avec la main droite. J'ai regretté de ne pas avoir mis mon dhoti aujourd'hui (navigation sur les éléphants oblige) car aucun indiens non plus n'en portaient.

Je me serais bien vu, blanc, en dhoti et mangeant avec la main au milieu d'eux...





2 commentaires:

  1. Sorry mauvaise manip... Ha!!! Le Kerala et ses jack fruits... J'en ai l'eau à la bouche!!! Félicitations aux filles pour leurs récits. Et merci à toi Anthony. C'est un régal de te lire...tu nous décrit l'Inde dans toutes ses splendeurs... Je vous embrasse.

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