mardi 29 janvier 2013

Jour 15 Allepey

Notre hôtel est situé près de Cochin, un ancien comptoir français, à environ 40 kilomètres. Cochin étant une ville très touristique, cela nous permet de profiter tranquillement de la mer et de la piscine.

Un détail à noter, c'est que outre les plages de sable blanc et une eau qui tourne toute l'année au alentour de 30°, les plages indiennes possèdent une autre caractéristiques, elles sont désertes !

Parfois la plage est difficilement accessible, comme c'était le cas à Kannur. Les routes qui y mènent sont étroites, peu entretenues. Et même une fois sur plage, les aménagements ne sont pas fait. Notre homestay était à peine à 30 mètres à vol d'oiseau de la plage, il nous fallait près de 10 minutes de tour et détour pour y parvenir.

Mais d'autres fois encore, la plage est situé à flanc de ville, le long d'une nationale comme c'est le cas à Kallicut et pourtant, quelques familles indiennes viennent s'y promener mais c'est bien tout.

Alors pourquoi ?

Déjà, la pudeur morale empêche les femme indiennes de se baigner autrement qu'en sarhee. Outre que cela soit une excellente manière de se noyer tellement c'est malcommode, je trouve personnellement qu'une silhouette de femme dessinée par une lourde étoffe mouillée est limite plus indécente qu'un maillot de bain. Mais chacun son opinion.

Mais surtout, les indiens n'aiment pas la mer car ils en ont généralement peur selon nos guides.
Près de 90% des indiens ne savent pas nager et ce nombre ne descend pas en dessous de 80% chez les pêcheurs.

C'est un peu hallucinant de se retrouver sur une telle plage, longue de plusieurs kilomètres avec a peine une poignée de touristes blancs dessus.
Au rayon des détails amusants, les plages indiennes du Kérala sont blindées de crabes qui chaque nuit vont dans la mer. Ils sont une multitude, souvent gros comme des tourteaux.
Et bien les indiens ne les mangent pas.
Ce qui fait que depuis des millénaires, ces crabes vivent tranquilles avec une population constante tandis qu'en même temps, en France, les crabes se vendent une fortune.
Ah, les différences culturelles.

Outre la plage, nous avons eu l'occasion de visiter les Backswaters.
A l'instar de la Louisiane, le Kerala possède son propre réseau de canaux plongeant dans la mer. Un immense réseau s'étendant sur des centaines de kilomètres carrées sur lequel nous avons navigué à bord d'un snakeboat, une longue embarcation ressemblant à une gondole vénitienne en plus long et pourvu d'un toit. Une demi-douzaine de chaises en osier permettent de s'installer confortablement et à la proue (c'est bien l'avant n'est ce pas ?) deux chaises longues complètent le tableau.
Nous avons passés 3 heures à naviguer. C'était vraiment très agréable.
Ces canaux essaiment une multitude de petits villages, sûrement organisés en famille. On trouve ça et là de petits magasins généraux où nous nous sommes arrêtés achetés des bouteilles d'eau et des chips pour les filles. Il y avait un homme avec un aigle, les filles ont pu le prendre sur le bras.
On trouve aussi des restaurants (de fruits de mer le plus souvent) et surtout, les Houseboats.

Comme le nom l'indique, il s'agit de maisons bateaux.
C'est très typique car pour les décrire, le mieux c'est de vous parler d'une sorte de yacht à l'indienne.
Un grand (parfois très grand) bateau à plusieurs étages entièrement en bois pour la structure et entièrement en toit (et parfois la doublure des murs aussi) en plaque de feuilles de cocotiers tressées. Cela donne un vaisseau avec un look incroyable, une sorte de croisement improbable entre une pirogue de pêcheurs et un bateau à la Jules Verne. En Europe ça s’appelle du Steampunk. Ici, c'est juste le paysage quotidien dans les Backwaters.

Autrement, le paysage, c'est la vie quotidienne de ceux qui vivent sur un lac, avec les maisons (parfois somptueuses) à quelques mètres de l'eau. En arrière-plan, on trouve les rizières, immenses étendues vertes mouchetées des taches blanches des ibis qui viennent se nourrir de petits poissons. Les femmes vont la vaisselle, se lavent les cheveux et leurs enfants dans les canaux. D'autres frottent les poissons frais sur le pierres pour les débarrasser de leurs écailles. Un houseboat avec un petit salon à la poupe est entouré de quelques petites barques de pêcheurs. Ces derniers, debout dans leur bateau, sont accoudés sur le ponton et regardent la télévision accrochée au mur.

Je fait une petite sieste en me laissant bercer par les vagues et par les remous des bateaux que nous croisons. Un peu plus loin, il y a une école, c'est l'heure du repas. Les enfants en uniformes jouent en criant au bord de l'eau.

Comme nous naviguons 3 heures de 10h à 13h environ, je me laisse également baigner par les odeurs de cuisine. Je n'en reconnais presque aucune mais elles me font toutes saliver.

De retour sur terre, nous allons manger dans un petit restaurant qui, comme souvent, ne paye pas de mine mais est excellent.

Christian & Michel, prodigues en sages conseils, nous on un peu parler de la façon dont fonctionnent les restaurants en Inde. Cela fera l'objet d'un prochain post. Mais sachez déjà que cela nous à permis de goûter dans plein de restos que nous n'aurions pas fait sans cela. Et cela fût toujours un plaisir.

Ensuite, nous avons passer la journée entre la piscine et la mer tandis que Stéphanie à fait 1h30 de massage ayurvédique. Elle nous à dit qu'elle était au paradis et que Ajun, sa masseuse, était un des ses anges.

Ça va, ce ne fut pas trop dur.







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