Aujourd'hui nous avons visiter une
usine de transformation de la fibre de noix de coco.
C'est exprès que je commence par cette
phrase, car honnêtement, je n'aurais jamais cru la prononcer ou
l'écrire un jour ! Je reprends.
Aujourd'hui nous avons visiter une
usine de transformation de la fibre de noix de coco.
Déjà hier, Stéphanie voulait
absolument que nous allions visiter cette usine de transformation de
la fibre de noix de coco.
Avec les filles, nous ne voulions pas
perdre une minute de la piscine et de la plage alors nous avons user
de moults cajoleries, gentillesses et obséquiosités. Finalement
nous avons eu gain de cause, même si, et ça les filles l'ignorent,
ça m'a coûté un bras en bakchich sous forme de massages
ayurvédiques !
Mais bon, ce matin, il à bien fallu
courber l'échine, sourire et aller visiter l'usine de transformation
de la fibre de noix de coco.
Vous vous en doutez, je n'étais pas
très chaud. Se taper 6 000 km pour visiter une usine de
transformation de fibre de noix de coco a un je ne sais quoi
d'authentique touriste. L'usine de transformation de la fibre de noix
de coco, le genre d'adresse que l'on donne à l'office du tourisme.
Mais bon.
Et encore une fois, j'ai eu bien raison
de dire oui alors que j'aurais préférer dire non.
Car c'était très différent de ce à
quoi je m'attendais. Et cela principalement pour toujours la même
raison : la gentillesse indienne...
Vous vous imaginez pénétrer en France
dans une usine sans rendez-vous, entrer dans les fabriques, discuter
avec les gens et que ceux ci vous sourient ? Et bien ici, c'est
naturel.
Les ouvriers se poussent même un peu
pour laisser les gamines monter sur la passerelle à coté d'eux,
pour qu'elles voient mieux. Les ouvrières leur souriaient toutes,
tout le monde avait un petit geste sympathique pour elles, un petit
sourire...
Bon, vous l'aurez compris, c'est
surtout nos filles qui ont fait sensation.
En fait, depuis 15 jours que nous
sillonnons l'Inde du sud, nous n'avons rencontrer que deux autres
jeunes enfants blancs, 2 petits garcons, aucune fille. Donc, ici,
avec leur peau blanche, nos filles passent pour deux petites poupées
de porcelaine.
Et finalement, nous qui voulions
prendre des ouvrières en photo nous retrouvons à poser pour elles
tandis qu'elle nous photographient avec leur téléphone portable.
On nous avait prévenus, mais ça fait
toujours un petit effet ce genre de situation.
Sinon, la transformation de la fibre de
noix de coco, c'est intéressant. Au delà des sempiternels tapis les
ouvrières en fait même des bijoux ! Bon par contre c'est
toujours autant rugueux et ça gratte.
Les couleurs sont superbes. On voit des
énormes tas de peluches de toutes les couleurs entassées dans
d'immenses stalles de stockage.
Un peu plus loin, les ouvrières filent
la fibre et la roulent sur de grandes bobines de bois.
Plus loin encore, ces bobines sont
rassemblées par couleurs et des hommes les dévident pour faire de
bien plus grosses bobines de fil sur une armature de fer.
D'ailleurs, parmi les surprises pour
les touristes occidentaux que nous sommes, c'est qu'ici tout est fait
main. Et je ne parle pas des tapis mais de l'outillage.
Nous, si nous voulons, par exemple je
ne sais pas moi, des bobines pour enrouler le fil dans une usine,
nous manufacturons du métal, choisi avec soin en fonction de son
utilité, de sa résistance, de son poids.
En Inde, rien de tout ça. On fabrique
ce dont on à besoin avec ce que l'on à sous la main. Si vraiment on
ne peut faire autrement, on utilise des outils spécialement créer,
mais c'est plutôt rare.
Ici, la bobine est montée sur une
structure en bambou, fabriqué maison.
Et les métiers à tisser sont
d'immenses machines toutes en bois, en cordes et en ferraille
manipulées par des hommes torses et pieds nus, recouverts de toile
d'araignée dans des hangars immenses. Tout un autre monde.
Finalement, après plus d'une heure
nous avons quitter les ouvrières et avons poursuivis notre route,
laissant derrière nous l'usine de transformation de la fibre de noix
de coco...
Maintenant nous laissons la cote ouest
derrière nous et nous enfonçons dans la montagne pour rejoindre
Thekkady et ses plantations de thé et d'épices.
Sur la route, nous passons devant des
magasins d'épices comme nous en croisons depuis notre arrivée en
Inde, mais un détail attire notre attention. Sur l'enseigne, en plus
des traditionnels « Spices corner », « Tea Shop »
et autres « Handcraft » se trouve une nouvelle ligne :
« Homemade chocolat ». Demain c'est sur, je vous en
dirais plus ^^
Et pour finir, nous avons assister à
la tombée de la nuit à une exhibition de Kalaripayattu, l'un des
plus ancien art martial. C'était super ! Les types sont de
vrais athlètes, le spectacle est au rendez-vous et là aussi, on
trouve ce mélange de religion et de spiritualité qui parsème toute
l'Inde que nous découvrons depuis le début de notre voyage. A la
fin de l'exhibition, les lutteurs remercient les dieux, et cela fait
partie intégrante de l’entraînement. Quelqu’un des spectateurs
sont partis avant la fin, nous avons trouver cela un peu dommage.
Retour à la homestay.
La chambre est un peu petite pour
quatre, mais c'est sympa aussi de se retrouver un peu serré tous les
4. Contrairement à ce que je craignais, il n'y à pas encore eu de
grosses engueulades tant entre les filles qu'avec nous.
15 jours en étant constamment
ensemble, cela pourrait exacerber les conflits.
Mais ce n'est pas le cas et tout roule.
Et puis dans 2 jours nous aurons à
nouveau deux chambres séparées.
Les filles adorent, et nous aussi
finalement.
Le propriétaire de la homestay est un
homme charmant, aux petits soins pour nous. Comme nous sommes
actuellement ses seuls hôtes, il nous demande quel menu nous ferait
plaisir, à quel heure nous voulons dîner, si nous voulons un café
tôt le matin, avant même le petit-déjeuner etc.
Sa femme n'est pas là en ce moment,
elle se trouve à Cochin, à 3h30-4h de route avec leur plus jeune
enfant. Ce dernier à un problème d'articulation ou de nerfs (nous
n'avons pas très bien compris) et Cochin possède le meilleur
hôpital pour enfants de la région.
A noter que enfin, ça y est, nos
filles commencent à entrapercevoir tout l’intérêt de parler
anglais.
Nous ne sommes pas nous mêmes des
anglophones émérites mais c'est tout de même moins terrible que ce
que je craignais, même si certaines situations sont parfois
difficiles à appréhender.
Par exemple comme tout à l'heure,
lorsque le chauffeur m'a passer son téléphone qui venait de sonner
et qu'un homme avec un accent à couper au couteau à tenter de me
parler.
Il m'a fallu quelques minutes pour que
je parvienne à comprendre qu'il s'agissait du propriétaire de la
homestay qui le demandait ce que nous voulions pour le repas de ce
soir !
Heureusement, pour cela aussi nous
commençons à être aguerris et nous pouvons presque commander des
repas sans compulser le menu.
La grande classe ^^
Sinon nous avons terminer la soirée en
parlant anglais avec les filles. On tient le bon bout je vous dis !
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