Avant-dernier jour de notre mois en
Inde.
Nous avons fait la route de Pondichéry
jusqu'à Mamalaphuram (plus très sûr de l'orthographe) et nous
avons eu notre première galère du voyage.
Notre carte bleue ne nous permet plus
de retirer...
Et soudain, c'est le drame.
Nous ne sommes pas de grands voyageurs.
En tout cas pas encore. Et ils nous manquent certains réflexes
pourtant évidents après coup.
Comme par exemple de ne pas dépendre
d'un seul moyen de payement.
Ou de conserver une somme d'argent que
l'on n'utilisera que en cas de galère.
Tout cela, nous ne l'avons pas fait et
l'on s'est donc retrouver bien embêter quand la bise fût venue.
Heureusement, Dieu, dans son infinie
sagesse, à inventé Internet, les appels gratuits avec Tango et
Western Union.
Alors vu que en tout et pour tout cela
ne nous à pris que quelques heures de galère, à se demander
comment nous allions faire si nos solutions s'éventaient. Vu que
nous n'avons dû annuler qu'une visite dans un temple que nous
pourrons faire demain et que les filles ont pu passer toutes la
journée à la piscine, nous allons considérer que loin d'être une
véritable galère ce fût un paternel rappel à l'ordre de nos anges
gardiens. Leur façon de nous dire : « Oh, la p'tite
famille ! On à été sympa avec vous et on ne vous à pas
gâcher votre voyage, mais la prochaine fois, faites gaffe... »
Message reçu.
Aujourd'hui nous sommes donc le
dimanche 10 février. Je suis né un 21. Comme je le disais à ma
femme avant le départ, j'étais un peu dégoûté de ne pas fêter
mon anniversaire en Inde. Avec ses fulgurances de bon sens toujours
inattendues, elle m'a rétorquer qu'il suffisait de le fêter avant.
Moralité, ce soir, c'est mon
anniversaire indien !
J'ai eu droit à de merveilleux dessins
et à des câlins d'une qualité qu'on ne trouve même plus de nos
jours en Europe. Faits mains, avec des petits bisous sucrés et de
gros soupirs de contentement. Et la petite touche inimitable de
l'Inde, ce discret mais lancinant parfum de lotion anti-moustiques...
Nous sommes en plein dans les bagages.
Il faut faire de la place pour tous les petits trucs que nous avons
achetés. Comme nous allons devoir remettre nos affaires d'hiver pour
remplacer les petits morceaux de tissus avec lesquels nous avons
désormais coutume de nous habiller, le problème de la place dans
les bagages devrait se résoudre facilement.
Et puis nous allons abandonner ici
certains des vêtements qui sont en mauvaises état, principalement
des chaussures.
L'hôtel est situé dans la ville. Et
cette ville est certainement la plus touristique qu'il nous ai été
donner de visiter.
On croise pleeeeeeeein de blancs. Et
quelques rares jaunes aussi. Cela va des vieilles allemandes
variqueuses prudemment camouflées du soleil par de grands chapeaux
et de la crème solaire indice +100 aux jeunes japonaises qui
avancent la bouche recouverte d'un masque chirurgicale. On croise
bien évidemment les inévitables grands échelas qui traînent leurs
espadrilles fatigués et les jeunettes blondes en petits shorts et
sans soutien-gorge, ce qui choque pas mal au milieu du décor.
La ville semble coloniser par ses
touristes et 9 échoppes sur 10 vendent de l'artisanat, les autres
faisant commerce d'alcool, de papiers hygiéniques, d'Internet et de
nourritures.
Et pourtant, malgré ça, certains
petits magasins vendent de véritables merveilles.
Quand on parle d'artisanat ici, il ne
s'agit pas de choses faites par des enfants chinois ou coréen comme
chez nous.
Non, ici c'est du local, fait par des
enfants hindous.
Et souvent, on trouve des pièces
superbes. Les prix étant le plus souvent ridicules pour notre
pouvoir d'achat.
Les statues sont faites dans les
arrières-cours des boutiques qui donnent sur la route par les
artisans qui habitent les étages supérieurs. Et tout cela semble
fonctionner.
Et malgré les touristes qui avancent
avec assurance au milieu de la route, leur appareil-photos en
bandoulière et dont nous faisons partie, malgré ces occidentaux qui
refusent de s'habiller convenablement au regard de la culture
indienne, arguant de leur liberté chèrement acquises mais oubliant
le plus élémentaire respect pour le pays qui les accueillent,
malgré tout cela donc, les indiens continuent à nous sourire,
conservant une tranquillité face à tous les événements de la vie
dont nous sommes nous-même totalement incapables.
C'est peut-être cela qui m'aura
tellement fasciné. Cette façon de vivre comme il y a un siècle ou
bien un millénaire, comme si cela finalement n'avait pas vraiment
d'importance. Cette façon de sourire avec assurance.
J'en ai vu un, un jour, marchant sur la
route encombrée, en plein milieu des voitures.
Il devait avoir la trentaine et il
avait un sourire plein d'une indicible joie.
Et ma vie en aurait dépendue, j'aurais
été, et je suis toujours, incapable de vous dire si ce sourire
était celui du simple d'esprit ou du sage.
Il me reste toute ma vie pour trouver
la réponse.
C'est tout cela l'Inde que nous avons
visitée. Et tellement plus encore, qui ne se laissera jamais
enfermer dans un blog, une photo ou un récit, aussi bon soient
t-ils.
Il va nous falloir quelques temps avant
de se remettre les idées en place...
Nous rentrons.
Commencez à sortir les fromages afin
qu'ils soient particulièrement coulant et à chambrer le
Cote-du-Rhône car nous rentrons.
Je ne pense pas qu'il y aura de nouveau
post depuis l'Inde.
Sûrement un ou deux encore d'ici une
ou deux semaines, afin de terminer ce voyage et ce blog.
Nous aurons ranger dans notre mémoire
les souvenirs de l'Inde du Sud et nous pourrons en profiter calmement
en buvant un massala thé au chaud, quand dehors il fera bien froid.
Merci à vous de nous avoir suivi
durant ce mois de Janvier en Inde.
Nous espérons vous avoir donner un peu
du plaisir que nous avons ressenti tout au long de cet incroyable
voyage.
Merci à KST TOURS pour ce magnifique
circuit qu'ils nous ont concoctés. Sans eux, les choses auraient
certainement été très différentes, et sûrement pas en mieux.